Ne tombez pas en panne de matières sèches : voici toutes les bonnes astuces !
C’est quoi de la matière sèche ?
Il s’agit de tous les biodéchets « bruns, durs et secs » qui apportent beaucoup de carbone (glucose, cellulose, lignine) et qui aèrent le compost (aération passive des gros copeaux de broyat). Ils fournissent de l’énergie aux micro-organismes qui travaillent et digèrent les matières organiques. Du plus grossier au plus fin, on trouve : le broyat de branche, la paille, les feuilles mortes, les copeaux et la sciure de bois. La réserve de matières sèches permet de stocker toutes ces bioressources indispensables qu’il faut mélanger aux biodéchets frais « verts mous et humides », riches en eau et en azote. Le papier et le carton font aussi partie de la famille des ingrédients secs du compost mais que l’on incorpore à petite dose, uniquement dans le bioseau.
Quelle quantité de matières sèches faut-il amener à chaque apport de bioseau ?
L’équilibre des apports dans le composteur doit respecter une proportion de principe : l’apport d’un bio-seau plein d’épluchures dans le bac de remplissage, équivaut à l’apport d’un demi seau de broyat prélevé dans le bac de matières sèches : c’est la règle « 2/3 de matières humides pour 1/3 de matières sèches », « 2 doses de biodéchets verts pour une dose de matières sèches». Cependant, la quantité de matières sèches à apporter varie selon la météo, l’exposition au soleil de vos composteurs et l’état d’humidité du compost. Rien ne vaut l’appréciation personnelle de la personne qui dépose ses épluchures. Par exemple, si quelqu’un a oublié d’apporter de la matière sèche, le suivant en apportera un peu plus pour compenser. Au contraire, si quelqu’un a mis trop de matières sèches, il suffira juste de saupoudrer une petite quantité par-dessus les déchets fraichement déposés : c’est une question de bon sens… Il faut surtout penser à brasser à chaque apport : c’est souvent en mélangeant que l’on peut vraiment savoir si la proportion des ingrédients secs/ humides est bonne. Votre œil va s’exercer avec la pratique.
L’équilibre des apports dans le composteur doit respecter une proportion de principe : l’apport d’un bio-seau plein d’épluchures dans le bac de remplissage, équivaut à l’apport d’un demi seau de broyat prélevé dans le bac de matières sèches : c’est la règle « 2/3 de matières humides pour 1/3 de matières sèches », « 2 doses de biodéchets verts pour une dose de matières sèches». Cependant, la quantité de matières sèches à apporter varie selon la météo, l’exposition au soleil de vos composteurs et l’état d’humidité du compost. Rien ne vaut l’appréciation personnelle de la personne qui dépose ses épluchures. Par exemple, si quelqu’un a oublié d’apporter de la matière sèche, le suivant en apportera un peu plus pour compenser. Au contraire, si quelqu’un a mis trop de matières sèches, il suffira juste de saupoudrer une petite quantité par-dessus les déchets fraichement déposés : c’est une question de bon sens… Il faut surtout penser à brasser à chaque apport : c’est souvent en mélangeant que l’on peut vraiment savoir si la proportion des ingrédients secs/ humides est bonne. Votre œil va s’exercer avec la pratique.
Combien de fois par an faut-il remplir le bac de matières sèches pour composter sans soucis ?
Pour remplir un bac de remplissage de 1000 litres, selon la règle « 2/3 de matières humides pour 1/3 de matière sèches structurantes », il faut compter un bac de 1000 litres de matières sèches structurantes.
Sachant que le bac de remplissage est plein en moyenne au bout de 6 mois, cela fait donc 2 fois 1000 litres de matières sèches par an. On compte donc environ 2000 litres de matières sèches par an pour un site de 3 bacs de 1000 litres.
Si vous remplissez votre bac de remplissage en 4 mois, il faut compter 3 volumes de matières sèches de 1000 litres par an, soit 3000 litres.
Tout dépend du rythme de remplissage des sites mais surtout, il vaut mieux toujours prévoir un peu plus que pas assez. La moindre « panne sèche » surtout en été, provoque immédiatement une montée d’odeurs (car le mélange n’a plus assez d’oxygène) et de nombreux autres dysfonctionnement.
Ce calcul ne comprend pas les quantités de matières sèches nécessaires pour pailler et protéger le compost une fois épandu. (cf FAQ comment utiliser le compost ?)
Comment devenir autonome en matières sèches ?
Il faut toujours penser à économiser à la source, en mettant la bonne quantité de matières sèches à chaque apport. Chaque geste compte et relève de la responsabilité de chacun. Le papier incorporé dans le bio-seau diminue de manière non négligeable la quantité globale de matières sèches apportées.
D’autre part, chaque groupe de compostants doit faire l’inventaire des ressources potentielles autour de son site de compostage en repérant :
– les petits résidus de tailles recyclables au fil de l’année
– les arbres feuillus adaptés pour les feuilles d’automne
– les espaces tondus qui peuvent procurer du « foin de gazon »
Aujourd’hui, de nombreuses quantités de « déchets verts sont de véritables bioressources » gaspillées et évacuées en déchetterie. Ces bio déchets comme les bioseaux peuvent être détournés pour alimenter le bac de matières sèches. Le journal de bord de votre suivi de site, vous propose un questionnaire diagnostic : remplissez-le avec soin pour faire le point.
Par contre, Il est indispensable de se procurer du broyat de qualité et structurant, à raison de 70% du volume total de matières sèches. Si vous n’utilisez que de la sciure, des feuilles mortes ou encore du foin de gazon par exemple, votre compost manquera inévitablement d’oxygène et posera des problèmes de qualité en provoquant des odeurs nauséabondes et anormales.
Dans quelles proportions utiliser les différentes matières sèches ?
Il est indispensable de se procurer tout au long de l’année du broyat de bois structurant de qualité à raison de 70% du volume total des matières sèches compostées.
Ce volume de 70% de broyat structurant peut être complété et mélangé avec 30% de matières sèches, moins structurantes mais riches en carbone.
Selon les saisons et les opportunités par ordre décroissant, vous pouvez incorporer (par rapport au volume total de matières sèches) :
> Sciure et copeaux de bois – de 10%
> Tontes de gazon séchées, foin de gazon : – de 20%
> Feuilles mortes tendres : – de 30%
> Pailles de céréales : – de 30%
> Broyat de tiges séchées ou broyat vert séché : 30%
Comment stocker les réserves de matières sèches ?
Feuilles, broyats… peuvent être stockés dans des grands sacs en craft ou des « big bag » en toiles dans un local. Vous pouvez aussi confectionner des bacs supplémentaires sur votre site de compostage.
Le bac d’apports de matières sèches qui sert au mélange quotidien des bio-seaux est surveillé et approvisionné par les référents de site. Ces derniers s’occupent de mélanger les différentes matières sèches dans les bonnes proportions : 70% de broyat de bois minimum et 30% de matières sèches détournées des déchets verts appropriés (cf suite du FAQ). Il est possible de stocker des matières sèches sur les sols de plantation, en constituant d’épais paillis à l’automne, aux alentours du site de compostage. Ces paillis peuvent être ratissés pour approvisionner le site de compostage progressivement (en laissant minimum 5 cm en place pour rester efficace) au fil des saisons, selon les besoins.
Pourquoi la sciure et les copeaux de bois sont-ils déconseillés comme apport de matières sèches dans le composteur collectif ?
Sciures et copeaux issus d’une menuiserie peuvent provenir :
– de bois traités comme les agglomérés et contreplaqués contenant beaucoup de produits chimiques
– de bois résineux locaux ou exotiques, peu souhaitables et inappropriés dans le compost
Copeaux et sciures sont très secs et riches en carbone mais ne sont pas du tout structurant. La sciure absorbe le jus des bio-seaux mais se compacte malgré de nombreux brassages. Le bac de remplissage se tasse inévitablement sous le poids des biodéchets très volumineux. Il n’y a plus d’air et le bac sent alors très mauvais.
Il ne faut pas mettre plus de 10% de copeaux ou sciures en mélange dans le bac de matières sèches, tout en s’assurant de la traçabilité des qualités de bois récupérés.
Comment utiliser les feuilles mortes dans le bac de matières sèches ?
Les feuilles mortes tombent toutes à l’automne : c’est la saison pour faire le plein et organiser leur stockage. Ne récupérez pas les sacs de feuilles ramassées sur la voirie, elles sont pleines de déchets (mégots, plastiques…) et souvent polluées par la circulation automobile. Choisissez des feuilles tendres, ratissées dans un parc de copropriété ou paysager. Les feuilles doivent être ramassées et stockées sèches, sinon elles collent et se mélangent mal aux matières très humides du bio-seau. De même, l’humidité rendra moins efficace « l’effet matière sèche » souhaité. Stockez les feuilles à l’abri dans des grands sacs en papier ou autres. Vous pouvez les incorporer tout au long de l’année dans le bac de matières sèches en mélange avec du broyat structurant (pas plus de 30% du volume).
Vous pouvez ramasser des feuilles mortes en plein été car les canicules provoquent désormais des chutes prématurées. Cela vous permettra d’attendre le réapprovisionnement de l’automne.
Les feuilles mortes tendres ou épaisses sont aussi excellentes en paillage des massifs et en couverture de protection du compost épandu à l’automne ou au printemps. Il faut donc en prévoir une grande quantité.
Peut-on utiliser toutes les feuilles d’arbres comme apport de matières sèches ?
Les feuilles tendres sont parfaitement adaptées au compostage en bac. Elles n’ont pas besoin d’être broyées et se composteront facilement : tilleul, sophora, érables à petites feuilles, robinier, bouleau, cerisier, saule, charme, peuplier…
D’autres feuilles plus dures et plus épaisses comme le platane, le chêne, l’érable plane se composteront plus difficilement. Vous pouvez en utiliser mais prenez soin de les broyer au préalable avec une tondeuse. Une fois bien sèches, vous pouvez aussi les « piler » à la main dans des sacs afin de les broyer grossièrement. De nombreux aspirateurs à feuilles sont équipés de broyeurs et réduisent les feuilles très coriaces…
Peut-on composter le feuillage d’arbres et d’arbustes persistants ?
Magnolia, laurier-palme, laurier-sauce, lierre, houx, eleagnus, fusain, troène, sont peu adaptés au compostage. Il vaut mieux les utiliser broyés en paillage des haies. Toutefois, Il est possible d’en incorporer sous forme de broyat, en petite quantité (- de 10%) dans le bac de matières sèches, lorsqu’aucune autre ressource n’est disponible ou en cas de pénurie estivale.
Les feuilles de noyer sont-elles nocives dans le compost?
Les feuilles de noyer sécrètent de la juglone qui empêche les autres plantes de pousser. Cette substance est dégradée par l’activité des bactéries à l’automne lorsqu’elles tombent. Elles peuvent donc ensuite être utilisées au compost ou même en paillis des plantations sans aucun risque.
Comment utiliser les tailles automnales de haies et de plantes vivaces ?
Les tailles d’automne et d’hiver après la chute des feuilles constituent un excellent broyat pour la réserve de matières sèches. Si vous ne disposez pas d’un broyeur, elles peuvent être hachées avec une tondeuse. Lorsqu’elle son bien fraîches, on peut les broyer manuellement en tronçons de moins de 10 cm avec un fer de bêche ou même au sécateur en chantier collectif. Les branchettes de l’année font moins d’un centimètre de diamètre et sont riches en nutriments. Relativement tendres, elles sont digérées facilement dans le compost tout en étant structurantes. Elles peuvent s’incorporer à 30% voire même se substituer au broyat de branches.
Comment utiliser les tailles en vert ?
Les tailles en vert sont des tailles pratiquées avec du feuillage persistant ou réalisées au printemps avec du feuillage qui a déjà poussé sur les rameaux. Ces débris de tailles apportent à la fois de l’azote (les feuilles) et du carbone (le bois). Une fois le tout broyé et mélangé, on obtient un broyat vert relativement humide grâce à la sève. Les feuilles (azote + eau) avec les branchages (carbone) broyées se mélangent et se compostent instantanément : le broyat vert monte en température et nécessite donc un « pré-compostage » avant d’être utilisé dans le bac de matières sèches.
Le « broyat vert » doit être mis à sécher. Il est épandu en paillage sur les massifs ou laissé quelques semaines en tas à l’abri d’une bâche. Une fois sec, il peut être ramassé progressivement pour alimenter la réserve de matières sèches.
Peut-on utiliser de la paille dans le compost?
La paille de blé est un excellent apport de matière sèche, facile à stocker. Elle apporte de nombreux oligo-éléments au compost et peut s’incorporer à 30% en complément du broyat de branches.
Peut-on incorporer des tontes de gazon dans le composteur ?
Les bacs à compost ne sont pas destinés à recycler les tontes de gazon. Il existe des tondeuses mulcheuses qui permettent de laisser sur place les débris d’herbes à même les pelouses sans ramassage, ni évacuation. C’est ce que l’on appelle l’herbicyclage.
Outre ce fait, les tontes de gazon fraîches sont très humides et riches en azote : laissées en tas, elles montent en température, fermentent et deviennent nauséabondes.
II ne faut donc jamais les incorporer fraîches au compost. Par contre, vous pouvez les sécher sur une grande bâche en fine couche de 5 cm. Elles diminuent de volume en quelques jours pour devenir « du foin de gazon ». Elles peuvent être incorporées à moins de 10% en complément et en mélange d’autres matières sèches structurantes. Elles peuvent être utiles notamment l’été en période de pénurie de matières sèches.
Par ailleurs, les tontes de gazon peuvent être saupoudrées (en fine couche) sur vos massifs en guise de paillis. Celui-ci est très vite digéré par les êtres vivants du sol qui raffolent de cette manne d’azote.
Peut-on utiliser les conifères et les thuyas dans le composteur?
Thuyas, juniperus, ifs, cyprès, genévriers contiennent des substances fongicides, bactéricides et insecticides incompatibles avec le compostage (huile de cade, acide thuyique… selon les essences). Les aiguilles de pins, de cèdres et d’autres conifères sont très acides et « coriaces ». Elles se décomposent très lentement sous l’action des champignons. Il vaut mieux les utiliser en paillage des massifs de plantes de terre de bruyère.
Les thuyas sont très /trop utilisés en plantation de haies. Ils doivent être très souvent taillés et peuvent produire potentiellement un abondant broyat. Ce broyat de thuya très acide et chargé de composés phénoliques peut s’utiliser en paillage des allées et au pied des thuyas. Il ne peut pas être utilisé à plus de 5% en mélange des matières sèches structurantes.
C’est quoi le rapport C/N ?
Le bon rapport Carbone/Azote doit être de 20-30 pour que le compostage se fasse dans des conditions optimales. Il faut donc mélanger judicieusement les différentes familles de matières organiques pour avoir un bon rapport Carbone/Azote.
Il vaut mieux toujours avoir un peu trop de carbone (matières sèches) et une bonne structure aérée. En effet, si le tas se tasse de trop, une fermentation anaérobie (sans air) apparaît, accompagnée de mauvaises odeurs et un ralentissement du processus.
Comment calculer le rapport C/N de ses apports dans le compost ?
Inutile de prendre une balance ou une calculette pour composter. Le compostage s’apprend au fil de l’expérience et sur le tas. L’odorat, le toucher et la vue sont les 3 sens à mettre en éveil et à privilégier. Cependant, bien comprendre le rapport C/N permet aussi de progresser dans la pratique du compostage et de comprendre et maitriser le bon mélange des ingrédients.
Voici un exemple de calcul C/N
On mélange :
> 2 brouettes d’épluchures de courgettes (C/N = 10 pourquoi) + 1 brouette de branches broyées (C/N = 70 pourquoi)
> Calcul du rapport moyen C/N du mélange composté =
(2 X 10) + (1 X 70) : 3 soit 20 + 70 = 90 : 3 = 30
Le rapport C/N obtenu est de 30 : c’est idéal pour le compost.
En effet, ce rapport doit être entre 20 et 30. Il faut que la quantité de l’élément chimique carbone (C) soit 20 à 30 fois plus importante que la quantité que l’élément chimique azote (N) en fonction de leur composition. Cela ne veut pas dire qu’il faille 20 à 30 fois plus de matières carbonées que de matières azotées : tout dépend de la nature et de la composition des ingrédients…
Pour illustrer ce rapport C/N voici un autre exemple de calcul avec 3 matières et des unités de mesure C/N différentes :
> 1 brouette de déchets de cuisine en mélange (C/N = 25) + 1/2 brouettes de paille de blé (C/N = 130) +1/2 brouette de tontes de pelouse sèches (C/N = 15)
> Calcul du rapport moyen C/N du mélange composté =
(1×25)+(0,5×130)+(0,5×15) : (1+0,5+0,5)
Soit 25+65+7,5 : 2 = 48,75
Le Rapport C/N de 48,50 ce mélange est élevé, on peut rajouter des biodéchets azotés.
Le rapport C/N des ingrédients du compost est toujours essentiel pour équilibrer le mélange des ingrédients. Il évalue précisément la proportion de carbone par rapport à l’azote pour que les micro-organismes aient suffisamment d’eau, d’azote de carbone et d’air pour bien travailler et produire un bon compost.
Quels sont les ingrédients du compost dont le rapport C/N est considéré comme riche en carbone?
Les matières organiques riches en carbone ont un rapport C/N > à 50 :
Broyat 50-70, feuilles mortes épaisses 50 et plus, tailles d’hiver d’arbustes et de branches 50, paille de blé 150, sciure 100-500, papier carton > 200
Quels sont les ingrédients du compost dont le rapport C/N est considéré comme riche en carbone?
Les matières organiques riches en carbone ont un rapport C/N > à 50 :
Broyat 50-70, feuilles mortes épaisses 50 et plus, tailles d’hiver d’arbustes et de branches 50, paille de blé 150, sciure 100-500, papier carton > 200
Quels sont les ingrédients du compost dont le rapport C/N est considéré comme riche en azote ?
Les plantes riches en azote ont un rapport C/N de 10 à 20. Elles sont à mélanger avec des matières carbonées :
tontes de pelouse fraiches 10-15, épluchures 20, végétaux verts 10-20, consoude 10-20, fanes jeunes de légumes 10-20, engrais verts 10-20, ortie 10-15, urine 0,8.
Quels sont les ingrédients du compost dont le rapport C/N est naturellement équilibré pour le compostage ?
Le rapport équilibré C/N de 30 est considéré comme équilibré.
C’est pourquoi on mélange 1 dose de broyat de branche (C/N=60) avec 2 doses de biodéchets à base d’épluchures de fruits et légumes (C/N=15) :
> Calcul du rapport moyen C/N du mélange composté :
(1×60) + (2×15) : 3 soit 60 + 30 : 3 = 30
Le C/N est donc idéal pour le compostage !
Les ingrédients dont le rapport C/N est de 30 sont :
> Feuilles mortes tendres, tailles de haies vertes, débris du potager, les plantes vivaces sèches du jardin, marc de café, foin
La tondeuse est-elle une bonne alternative au broyeur auto-produire de la matière sèche ?
Si les rameaux de branches font moins de 0,5 cm de diamètre, il est possible de broyer avec une tondeuse. Celle-ci est souvent plus efficace qu’un broyeur : cela évite le bourrage des petits branchages qui sont d’excellents ingrédients du compost. Contrairement aux broyeurs, toutes les entreprises d’espaces verts sont équipées de tondeuses. Il leur est donc possible de produire du broyat.
Comment être sûr de la qualité d’un broyat structurant?
Le broyat doit être livré bien sec, pas trop grossier, bien défibré. Il faut éviter les paillis de résineux (odeur acide et aspect poudreux, peu structurant) ou le broyat de palette (bois grossier qui peut -être traité ou pollué). Choisissez un broyat vivant et frais, issu de bois d’arbres feuillus : renseignez-vous sur la nature de votre broyat et l’expérience fera le reste…
Auprès de qui se procurer un bon broyat ?
Demandez conseil aux plateformes professionnelles du territoire de la Métropole, profitez d’un voisin qui fait abattre un bel arbre feuillu, interpellez les élagueurs de votre secteur pour leur demander de vous approvisionner une à 2 fois par an…Toutes les filières sont bonnes à tester selon vos besoins et vos ressources.
Dans tous les cas, demandez à votre entreprise d’espaces verts de valoriser en compostage ou en paillage les « déchets verts » qu’elle exporte en déchetterie et dont vous payez le recyclage…
N’hésitez pas à faire modifier le contrat d’entretien de votre copropriété pour devenir autonome ou semi-autonome en matières sèches. C’est tout à fait possible !