FAQ Jardinage Zéro Déchet

Jardinage zéro déchet : tout l’monde s’y met!

Quels sont les principes techniques du jardinage zéro déchet ?

Les mêmes opérations et le même outillage que pour le jardinage en général, mais avec quelques particularités :

La réduction au maximum (voire la suppression) de l’usage des outils motorisés. Non seulement par soucis d’économie d’énergie, mais aussi d’économie de matériaux rares, de limitation des activités bruyantes voire polluantes.

Par ailleurs, la motorisation encourage aux travaux importants par à-coups et un manque de discernement, alors que le travail manuel encourage le travail au fur et à mesure et la qualité de l’observation. Vis à vis du respect de la faune du jardin et de l’agrément du travail, c’est un progrès conséquent.

Ces remarques doivent être prise avec nuance en fonction des jardins, en particulier des notions de dimensions.

Mais cela pousse aussi à remettre en cause certaines figures classiques du jardin, qui ne sont devenues à la portée de presque tous que par la démocratisation de la motorisation (par exemple : les pelouses, les arbres et arbustes strictement taillés, qui demandent beaucoup d’énergie et restent un luxe).

Les compromis à adopter restent le choix de chacun, tellement les goûts et les situations sont diverses : un jardin écologique peut-être d’allure très maîtrisé, et un jardin classique peut paraître négligé.

Les techniques de jardinage zéro déchet sont-elles adaptées aux petits, voire très petits jardins ?

Il y a des jardins de toutes sortes et dimensions, et chaque situation a ses bons et ses mauvais côtés.

Un petit jardin, c’est la certitude de pouvoir tout gérer avec soin : le travail sera toujours « à taille humaine ». En revanche, il y est plus difficile de résoudre un déséquilibre (trop d’un produit de taille particulier, par exemple).

Pour commencer, il faut faire son possible pour réduire la production de déchets, et ne pas chercher à tout résoudre d’un coup. Réduire de 30 ou 50% c’est déjà un très grand pas !

Comment stocker les réserves de matières sèches au jardin ?

Feuilles, broyat… peuvent être stockés dans des grands sacs en craft ou des « big bag » en toiles dans votre cabane. Il est possible de stocker des matières sèches sur les sols de plantation et de massifs, en constituant d’épais paillis à l’automne.

Ces paillis peuvent être ratissés pour approvisionner le compost progressivement au fil des saisons, selon les besoins. Il est possible de fabriquer un enclos à feuille qui augmente la capacité de votre garde-manger en matières sèches.

Peut-on utiliser les thuyas, les résineux et les conifères dans le composteur ?

Les thuyas ont été très utilisés en plantation de haies depuis les années 50 notamment dans les lotissements car ils poussent très vite. Par conséquent, ils doivent être très souvent taillés et produisent beaucoup de déchets verts souvent évacués en déchèterie.

Le broyat de thuya ou de conifères n’est pas l’idéal dans un compost. Il vaut mieux l’utiliser en paillage dans des allées et ou les stocker directement en paillis au pied des thuyas : rien ne pousse dessous !

Les aiguilles de pins ou de cèdres sont très acides et « coriaces ». Elles se décomposent très lentement : il vaut mieux les utiliser en paillage des massifs de plantes de terre de bruyère ou en barrières anti-limaces.

Les techniques de jardinage zéro déchet sont-elles adaptées aux grands jardins ? Sont-elles vraiment adaptées pour de gros volumes de tailles et de tontes ?

Il y a des jardins de toutes sortes et dimensions, et chaque situation a ses bons et ses mauvais côtés.

Dans un grand jardin, il est toujours possible de trouver des solutions, en particulier en termes de place pour installer un belle station de compostage, avec un stock de branches et de feuilles, plusieurs tas ou bacs bien organisés.

En revanche, pour maintenir un changement dans le temps, il faut commencer progressivement, par exemple :

  • Essayer un peu de chaque technique : réduction de production, réemploi, recyclage, sur différentes zones d’un jardin. Cela permet de trouver ce qui est le plus intéressant et le plus efficace, selon ses goûts.
  • Se choisir une zone-test : Délimiter une zone rendue plus naturelle d’aspect, et pouvant être moins entretenue comme une partie de pelouse qui devient une prairie. Concrètement cela veut dire passer de 6 à 10 tontes par an, à une ou deux fauches ou tontes hautes annuelles.

Même en commençant progressivement, toute réduction de production de déchets au jardin produit systématiquement des économies, augmente la biodiversité et améliore la qualité de vie. S’en rendre compte donne en principe envie d’en faire plus !

Quel est l’intérêt du paillage avec les déchets verts du jardin ?

Le paillage ou le paillis est une technique essentielle du jardin écologique qui permet de valoriser une très grande quantité des déchets verts. Elle consiste à toujours couvrir de feuilles, de tontes d’herbes ou de broyat votre sol pour qu’il reste vivant et en bonne santé : un sol nu n’existe pas dans la nature

Pailler le sol a 3 avantages :

  • le paillage en recréant une litière protège le sol et ses habitants des agressions du chaud, du froid et des fortes pluies.
  • un paillis sur une épaisseur de 10-15 cm permet de conserver l’humidité du sol en absorbant et en stockant l’eau qui tombe du ciel ou de l’arrosoir. Le paillage évite que l’eau ne s’évapore trop rapidement, notamment en période de fortes chaleurs et de canicules.
  • une épaisseur de matières organiques épandue sur le sol empêche les herbes dites mauvaises de pousser. Si elles y arrivent, elles sont très faciles à enlever ce qui réduit les opérations de désherbage au minimum.

Le paillage est vraiment la technique écologique « 3 en 1 » au jardin.

Comment faire pour que les paillages soient esthétiques ou/et homogènes d’aspect ?

Vous touchez ici l’art du jardinage écologique ! Il faut composer avec des matériaux inégaux et divers, à la fois selon ses goûts, son envie d’esthétisme et selon ses tailles et coupes.

L’idéal est de bien savoir à l’avance ce qui va être disparate et peu gracieux, pour le gérer en premier, en « sous-couche » afin de  les recouvrir d’une couche de finition qui homogénéisera l’ensemble.

Pour obtenir de belle surface et de beaux paillis, vous avez à   votre disposition  le saupoudrage de tonte (printemps au début d’automne, en plusieurs fois par couches très fines), la couche de feuilles mortes (fin d’automne et hiver), et bien sûr le broyat de branches si vous en avez.

Pour les paillis de branches entières au pied des haies, il faut commencer par les tiges ramifiées touffues, épineuses, à ramifications orthogonales, et finir avec des branches plus régulières, ou une couche de finition

Comment gérer du lierre qui recouvre tout, alors qu’il est déconseillé au compost ?

Dans certaines situations, le lierre peut devenir difficile à gérer, avec sa tendance à tout recouvrir, et sa couleur sombre immuable. Pour autant, il a de très forts avantages écologiques, en particulier quand il fleurit. Pour cela il doit trouver la lumière, donc monter assez haut, ce qui explique sa tendance naturelle !

Deux conseils complémentaires pour une cohabitation apaisée avec le lierre :

  • En enlever au sol : Récupérer de l’espace au sol en arrachant une partie du lierre, et le remplacer par des plantations d’autres végétaux appréciant la même situation: des pervenches ou des géraniums vivaces par exemple. Si cette technique est appliquée progressivement, par petites zones, il est possible de composter le lierre au fur et à mesure (de petites quantités à chaque apport). Dans ce cas, il est conseillé de faire des bouquets (ou fagots) à l’arrachage qui seront faciles à couper au sécateur. Il est recommandé des morceaux d’une longueur maximum de 15 à 20 cm, et 10 cm est l’idéal pour brasser à la fourche.
  • Des lierres en arbre : Eclaircir les lierres qui montent, c’est faire un « lierre en arbre ». Si sa montée sur un support (tronc, poteau, mur, etc.) n’est pas gênante, désherber par arrachage toute la partie au sol, et « nettoyer » les tiges principales qui montent jusqu’à 2 mètres de hauteur. Le lierre pourra fleurir en haut si il trouve la lumière, et laisser de la place au sol pour d’autres plantations. Les troncs de lierre peuvent être très beaux et présenter des formes étonnantes. On peut les tresser, aussi. Une éclaircie sur les troncs et les rejets au sol, sur ce principe, est à renouveler une fois par an.

Comment gérer les branches épineuses ?

Les tailles branches épineuses dans un jardin peuvent être classées en trois grandes catégories :

  • Les tailles esthétiques ou de stimulation du fleurissement, qui sont souvent faites aux rosiers, et peuvent en principe être coupées en morceaux de moins de 10 centimètres au moment même de la taille.
  • Les tailles de haies épineuses, qui, si elles sont faites avec régularité au taille haie ou à la cisaille, produisent de petits morceaux (en adaptant notamment sa technique pour couper en plusieurs passages les branches les plus longues).
  • Les tailles de grands rosiers-lianes, un cas très particulier qui produit de longues branches épineuses, et s’accompagne généralement d’un travail de palissage ou d’accroche.

Il est ensuite important de savoir que la plupart des épines se décomposent très lentement (bois dur), et donc, pour ne pas se piquer en bricolant dans un massif jardiné ou au potager, il n’est pas recommandé de ne pas les utiliser en paillage, et avec prudence au compost.

En conséquence, le meilleur endroit pour les utiliser en paillis ou compost en place, est là où on ne risque pas de le toucher ou de marcher : les massifs arbustifs denses, et les pieds de haies.

En s’organisant bien, on peut limiter leur manipulation et les réemployer au plus près de leur site de production. En particulier, il faut éviter de les mettre en tas pour les gérer ensuite, car c’est dans ces conditions qu’elles s’emmêlent, s’accrochent les unes aux autres, et font perdre le plaisir du jardinage.

Comment gérer une situation où l’on a beaucoup de branches ?

Tout dépend des types de branchages produits :

  • Si ce sont essentiellement des tailles de haies coupées au taille-haie ou à la cisaille, les morceaux sont petits et donc presque déjà broyés :
    • Rapide et efficace : on peut les ranger régulièrement au pied des haies
    • Au compost : Ils peuvent se composter aisément. Il est possible de faire un tas de compost spécifique de branchages. Pour de petites quantités, on peut les incorporer au fur et à mesure des apports au compost.
  • Si ce sont de longues branches issues de tailles hivernales en grandes quantités, il est justifié d’envisager l’achat ou la location d’un broyeur (investissement qui peut être mutualisé avec ami-e-s ou voisin-e-s).

Que faire des branches d’un arbre trop grand taillé tous les ans, y compris sans les broyer ?

Un grand arbre taillé tous les ans doit ressembler à ce qu’on appelle un têtard, ou trogne (technique employée anciennement dans les campagnes, pour produire du fourrage pour les bêtes, et des fagots pour le feu, notamment).

Cette opération, si elle est annuelle, produit beaucoup de branches, mais a priori elles ne sont jamais grosses, et plutôt bien droites. Cela fait qu’elles sont faciles à traiter :

  • Réemploi immédiat :Bien rangées au pied des haies, elles feront un paillage esthétique car bien homogène.
  • Recyclées :Facilement broyées à l’aide d’un simple sécateur, d’un ébrancheur, d’un fer de bêche ou même d’une tondeuse ces jeunes branches tendres produiront une matière « mi sèche » qu’on qui se composte particulièrement bien. Ce broyat, épandu sur le sol, constitue un très bon paillage nourricier au jardin d’ornement ou potager
  • Entre réemploi et recyclage :Il est conseillé d’en faire des fagots dès la taille, car c’est plus facile à transporter et à ranger en attendant le broyage ou un autre traitement. Il est conseillé de broyer les branches en vert car le bois sec devient très dur et abimerait les lames de votre broyeur.

Pour les adeptes du bricolage, des fagots bien réguliers et nombreux font un excellent matériau pour réaliser des cabanes (remplissage d’une structure, parement de toiture).

A force d’empiler des déchets au pied des haies, cela ne va-t-il pas finir par déborder ?

On sous-estime beaucoup le pouvoir de « digestion » par les micro-organismes naturels.

En moyenne sur des haies taillées, les résidus de tailles donnent un matelas de paillage variant au cours de l’année de 20 à 40 centimètres au maximum. Celui-ci peut être totalement invisible.

Il est à noter sur le même principe que les termes « empiler » et « entasser » donnent l’impression de mettre « la poussière sous le tapis ». Le principe est d’adopter un mode d’entretien différent, et donc de « ranger »avec soin, « d’appareiller » les branches, en prenant garde à finir le dessus avec un matériau homogène : branches régulières, saupoudrage de tontes ou de feuilles, par exemple. Même si c’est non visible !

Comment avoir de la matière sèche pour alimenter les paillis de massifs potagers ou d’ornement au printemps et en été, alors que les feuilles tombent à l’automne, et que les tailles abondent en hiver ?

Le jardin offre 2 ressources de matières sèches essentielles : les feuilles mortes, et les branches hachées ou broyées. Pour faire correspondre vos besoins en paillis avec leur disponibilité, le stockage s’impose.

Dans les 2 cas, si vous stockez ces ressources en tas à l’extérieur et sans protection, elles vont se composter sous l’action de la pluie et de l’humidité. Les feuilles mortes tout comme le broyat peuvent être stockées à l’air libre quelques temps.  Par contre, pour les conserver 6 mois et plus, vous devez impérativement les abriter de la pluie : une bâche de protection suffit. Vous pouvez aussi optimiser dans le temps vos ressources et faire du stockage au sec, à l’aide de grands sacs, avec un silo équipé d’un couvercle, etc.

Comment bien choisir les essences de son jardin ?

Le choix des essences à planter dans votre jardin doit tout d’abord tenir compte de nombreux critères à croiser selon la nature de votre terrain, l’exposition, etc.

Aujourd’hui, il faut faire la part belle aux végétaux locaux pour leur grand intérêt écologique et leur « haute valeur ajoutée pour la biodversité ». Ces végétaux produisent des fleurs, du pollen, des fruits, le gite et couvert pour les insectes, les oiseaux et toute la faune du jardin.

La palette végétale est vaste et vous pouvez orienter vox choix selon vos goûts esthétiques en accueillant une aubépine, un sureau, une clématite sauvage, un noisetier, un églantier … et tant d’autres.

Lorsqu’on choisit de planter une nouvelle haie, de remplacer des arbustes ou des arbres, il faut aussi penser à utiliser des essences adaptées ne devenant jamais trop grands, poussant lentement, et sans trop de feuillages persistants pour éviter la production abondante de tailles et bien sûr éviter les feuillages qui se compostent mal.

Que faire quand on a beaucoup de haies persistantes (laurier palme ou thuya par exemple) dont les résidus, même broyés, se décomposent mal ?

Ces déchets ne sont pas faciles à composter. Il est donc conseillé de commencer par varier les techniques :

  • La plus simple et efficace : Réemployer le maximum des déchets de taille, broyés ou pas directement au pied des haies qui les produisent. Etalés avec régularité, et bien rangés ces déchets de taille trouvent ainsi naturellement leur place  au jardin.
  • La plus valorisante : Réemployer une grande partie du broyat sous forme d’allées provisoire ou définitive. Si l’aspect n’est pas assez esthétique, il est possible de faire une finition de surface avec un broyat plus joli en surface.
  • La plus vertueuse (à long terme) : réfléchir à comment votre jardin pourrait évoluer en supprimant un peu de ces végétaux persistants gros producteurs de déchets, lourds à gérer et replanter des essences plus adaptées.
  • Accessoirement : Persévérer au compostage mais en baissant la quantité de ces déchets par rapport au reste des ingrédients du compost : commencer par 5 à 10% des apports maximum, puis augmenter progressivement jusqu’à constatation d’un ralentissement de l’activité du compost, signe de déséquilibre des matières entre elles : cela signale que l’on est allé un peu trop loin. Chacun trouve avec cette méthode empirique le bon dosage pour conserver au compost une bonne dynamique et la bonne proportion de chacune des matières entre elles (sèches-humides/ Dures-molles…)
  • A noter : les broyats de résineux comme le cyprès de Leyland et le thuya ont tendance à bloquer la germination des graines, et modifier les caractéristiques du sol sur lequel on les utilise en paillage régulièrement. Il vaut mieux  les utiliser en paillage direct au pied de la haie. Leur utilisation au potager risquerait par exemple de perturber la vie du sol et la croissance des légumes.

Comment gérer la profusion de feuilles mortes à l’automne ?

La situation par rapport aux grands arbres et aux vents, fait que même certains jardins sans arbres sont inondés de feuilles mortes à l’automne. Le platane est le cas le plus connu, car c’est un arbre qui a été planté en grande quantité dans nos villes, et qui a une feuille particulièrement coriace.

Les feuilles mortes sont très faciles à composter sans risques de désagréments. Elles sont pour la plupart naturellement équilibrées en carbone et en azote. Il suffit bien souvent de les stocker à l’air libre pour que les micro-organismes fassent le travaillent de décomposition, comme ils le font dans la forêt : pas de brassage, pas de mauvaises odeurs, même dans le cas d’un tas imposant.

Cinq idées pour utiliser ces feuilles :

  • Le stockage :Tas et silos de feuilles permettent de constituer des réserves de matières sèches pour le compost. Il faut toujours prévoir d’en garder un stock bien au sec, tassées dans des sacs en papier, bâches ou filets qui devront être rangés à l’abri pour les retrouver en été.
  • Pour les plus coriaces(et pour gagner de la place) : comme pour les petites branches, 2 passages croisés de tondeuse sur un lit de feuilles mortes, réalise un broyage qui réduit considérablement le volume, accélère la dégradation naturelle, et homogénéise l’aspect pour un usage en paillage très esthétique.
  • Le terreau de feuilles: Un compost à base de feuilles (en plus d’un compost « classique »), nécessite moins de brassage, ne produit jamais de mauvaises odeurs, et procure un terreau de feuilles, peu riche mais exceptionnel pour alléger le sol, les semis et les bouturages, etc.
  • Le paillage: Les feuilles mortes sont le paillage idéal pour les massifs, les haies, les cultures potagères.
  • Le partage :un « apéro-ramassage » où chaque ami-e ou voisin-e compostant-e repart avec quelques sacs de feuilles peut être un bon moyen d’alléger son volume de feuilles et de diffuser les bonnes pratiques dans son entourage.

Comment transformer une partie de pelouse en prairie ?

En premier lieu, pour trouver l’emplacement et la forme que vous souhaitez donner à votre prairie, vous pouvez arrêter de la tondre. Votre future zone de prairie va apparaître ainsi clairement et vous pouvez alors la modifier facilement si besoin !

A partir d’une pelouse, ce ne sont que les plantes en place qui vont grandir : elles sont généralement dominées par les graminées. Il est possible de diversifier une telle zone par des plantations à l’unité ou par petits groupes de plantes vivaces adaptées au sol, et capables de supporter une concurrence forte. Il suffit de préparer des petites fosses de plantation et de bien pailler.

Cette nouvelle zone du jardin évoluera ensuite, en fonction de vos observations et de vos soins.

Pourquoi ne met-on pas de tontes fraîches dans un composteur individuel ?

Les tontes de gazon fraîches sont très riches en azote et humides. Si elles sont stockées et laissées en tas, elles montent en température, fermentent et deviennent nauséabondes.

Pour éviter ses désagréments, la première idée à avoir est celle du moindre effort ! Il est donc possible en premier lieu de penser à utiliser des tondeuses mulcheuses qui broient sur place les débris d’herbes à même la pelouse sans ramassage, ni évacuation.

Ensuite, s’il vous reste des reliquats de pelouse, la technique de compostage en bac ou en tas n’est adaptée pour recycler les tontes de gazon que si ces dernières sont préalablement séchées. L’idéal est de les laisser sécher, à même le sol sur une grande bâche (s’il pleut, vous pouvez les protéger en repliant la bâche), en couche de 15 à 25 cm : Elles diminuent de volume en quelques jours pour devenir « du foin de gazon ». Bien sèches, elles peuvent alors être saupoudrées en fine couche sur vos massifs. Ce fin paillis est très vite digéré par les êtres vivants du sol qui raffolent de cette manne d’azote. Encore une fois, si des reliquats persistent, ils peuvent être incorporés aux épluchures du compost.

Comment gérer une situation où l’on a beaucoup de tontes de gazon ?

Les tontes de gazon fraiches doivent toujours être utilisées en très faible quantité dans le compost domestique. Très riches en azote et très humides, elles risquent de fermenter et de perturber le travail de bonne transformation par les micro-organismes. Les tontes de gazon doivent être séchées pour être incorporées avec les épluchures de cuisine. Sèches, elles jouent un rôle de matière sèche très utile notamment l’été lorsqu’il n’y a plus de feuilles mortes ê

Une grande partie des tontes et herbes fraîches peuvent être utilisées à même le sol en paillage sur une épaisseur de moins de 10 cm.

Il ne faut pas oublier non plus que l’on ne peut stocker l’herbe fraîche en tas que brièvement (fermentation rapide en quelques jours) sauf si bien sûr elle est régulièrement brassée pour l’aérer, ce qui demande un peu de soins et d’organisation.

Pourquoi les tontes épandues sur les massifs font des plaques avec de nombreuses moisissures ?

La tonte de gazon est un matériau riche, humide, et finement coupé : il est donc capable de fermenter très vite. Il faut l’utiliser avec précaution :

  • Saupoudrer finement, comme le sucre glace sur un gâteau. Quand on a eu la main lourde, un coup de râteau à feuilles suffit pour enlever le surplus ou mieux étaler.
  • Ne pas hésiter à s’y prendre en plusieurs fois, surtout si le temps est humide.
  • S’intéresser aux techniques de paillage direct avec des branches de haies, car les tontes saupoudrées sur le dessus y trouvent un support aéré, et donc sèchent plus vite et plus facilement.

Et avant cela, bien sûr, ne pas tondre une herbe mouillée.

Comment choisir son outillage manuel pour la gestion alternative des déchets verts, et plus généralement pour le jardinage écologique ?

Les mêmes opérations et le même outillage sont à utiliser pour « le jardinage écologique » que pour le jardinage en général, mais avec quelques particularités ! Il s’agit de réduire l’usage des outils motorisés. Cela permet d’économiser l’énergie, les matériaux rares, et de réduire les activités bruyantes et polluantes, etc.

Par ailleurs, la motorisation incite les travaux importants par à-coups, alors que le travail manuel encourage le travail au fur et à mesure et la qualité de l’observation. Vis à vis du respect de la faune du jardin et de l’agrément du jardinage, c’est un progrès conséquent.

Ces remarques doivent être prises avec nuance en fonction des jardins, en particulier des notions de dimensions. Les compromis à adopter restent le choix de chacun.e, en fonction de chaque jardin et de chaque jardinier.

L’outillage doit donc être simple et performant. Voici trois qualités à rechercher pour choisir un outil :

  • Les qualités mécaniques et de durabilité : la solidité, les matériaux pérennes et/ou aisément réparables, remplaçables, recyclables.
  • Les qualités ergonomiques des outils manuels : un sécateur ou un ébrancheur doivent être de manipulation aisée et non douloureuse. De même pour un râteau ou un balai : un simple manche un peu trop long ou trop court peut rendre pénible une activité qui pourrait être une détente.
  • Les qualités de tranchantdes objets coupants : pour conserver les qualités de tranchant, une lame doit être nettoyée après chaque usage, et affûtée très régulièrement (une journée de coupe, au maximum). Il faut avoir l’impression que ça fonctionne comme si c’était neuf ! Cela peut paraître anecdotique mais « ne pas forcer » rend des travaux prolongés agréables, sans fatigue.

Comment commencer à jardiner zéro déchet lorsqu’on n’a pas de broyeur ?

Dans un premier temps, les conseils concernant la réduction à la source et le réemploi permettent de diminuer le volume à gérer. S’il reste encore des branchages à gérer, voilà quelques solutions, selon les cas :

  • Dans un petit jardin, tout est possible, quelques branches à hacher au sécateur demandent un peu de patience, mais tout reste à « taille humaine ».
  • Pour les branchages frais, il est possible de hacher de grandes quantités à l’aide d’un ébrancheur ou à l’aide d’un fer de bêche qui joue le rôle d’un véritable hachoir.
  • La tondeuse est aussi très utilisée pour broyer : quelques passages croisés sur les branches étalées sur une pelouse fonctionne très bien mais nécessite quelques précautions :
    • Pas de branches de plus d’un centimètre de diamètre et pas de bois mort trop dur.
    • Matelas de branches au sol de maximum 5 à 7 centimètres de hauteur.
    • Tondeuse réglée pour une coupe haute.
    • Équipement d’un bac de ramassage (pas d’éjection directe du broyat).
    • Éloigner toute personne en particulier les enfants, et les animaux domestiques.
    • Avoir les pieds et jambes bien couverts.

Sinon, en cas d’une forte production de branchages, non gérable avec les solutions ci-dessus, il faut envisager l’achat ou la location d’un broyeur.

Quels sont les conseils pour acquérir un broyeur ?

Dans le cadre de l’acquisition ou de la location d’un broyeur, 2 points sont à interroger :

  • La motorisation électrique est fort pratique et légère, mais peu puissante. Ce sont donc les modèles les plus haut de gamme qui fonctionnent bien, durablement, et avec un entretien facile.
  • La motorisation thermique est puissante mais lourde, donc moins facilement transportable, et généralement plus onéreuse.

Mieux vaut donc se grouper avec ami-e-s et/ou voisin-e-s, pour partager un matériel de qualité, qui sera beaucoup plus efficace au final.